QUE NOTRE FRANCE EST BELLE
AUSSOIS

Authentique village savoyard groupé autour de l'église Notre Dame de l'Assomption du XVIIème siècle, situé sur un versant sud-est, aux portes du parc national de la Vanoise. Autrefois; village traditionnel de montagne, il s'est transformé en station de sports d'hiver en 1959 avec ses premières remontées mécaniques, grâce à l’initiative de quelques habitants qui avaient à coeur de le sauver de l’exode rural, depuis, il se développe avec le tourisme d'été et d'hiver. En 877, le roi Charles II le Chauve, de retour d'Italie afin de porter secours au pape Jean VIII en lutte contre les Sarrasins, a trouvé refuge à Aussois, atteint d'une pleurésie qui va l'emporter. En 1802, le Piémont, occupé par les troupes de Bonaparte est annexé au territoire français, après la chute de Napoléon, en 1815, la France doit renoncer à la Savoie. Réintégrée au royaume de Piémont-Sardaigne, la commune bénéficie entre 1819 et 1834 de la construction de la barrière de l'Esseillon, quatre forts et une redoute qui portent des noms de membres de la famille royale, destinés à protéger d'une éventuelle invasion française. Ils ont été construits grâce au versement d'indemnités par la France, à la suite du congrès de Vienne en 1815, signant la capitulation de Napoléon Ier. En 1859, la campagne d'Italie, à l'occasion d'une alliance entre France et Piémont, voit l’armée franco-piémontaise affronter celle d'Autriche pour la deuxième guerre d'indépendance italienne, en contrepartie de cette aide, le traité de Turin, en 1860, rattache définitivement la Savoie à la France, rendant la barrière caduque. En 1860, suivant le traité, l'armée française devait la démolir mais des travaux ont été faits afin de se protéger d'une invasion italienne et au final les forts n'ont jamais servis. Entre 1950 et 1955, débute un grand chantier, la construction de deux barrages EDF, Plan d’aval et Plan d’amont, au dessus du village qui va contribuer à en changer l’avenir. En 1963, est créé le Parc National de la Vanoise, le premier de France qui englobe une partie d’Aussois.

Lavoir et four banal du XIXème siècle.
Eglise Notre Dame de l'Assomption - Erigée en 1648 avec son clocher d'allure romane. Retable du maitre-autel du XVIIème siècle.
Musée Arche d'Oé - (Aussois en patois) Maison traditionnelle du XVIIIème qui retrace la vie quotidienne des montagnards.
Chapelle Saint Roch - XVIIème siècle.
Lavoir construit en 1866, restauré en 1984. Sert de débarras!
Chapelle Notre Dame de la Salette - Construite en 1877-1878 sur l'emplacement de la chapelle Saint Sébastien, restaurée en 1988.
Monolithe de Sardières - 93 mètres de haut.
Composé de cargneule s'élevant sur un axe vertical. Ces roches calcaires dolomitiques, compactes et dures, ont résisté à l'érosion subie par le site et ont été peu à peu débarrassées des roches moins résistantes qui l'entouraient.
Sentier des sculptures pour accéder au monolithe - Figés dans leur posture aérienne, les personnages du sculpteur aussoyen Serge Couvert se succèdent dans une farandole de bois.
Barrière de l’Esseillon - Bâtie entre 1819 et 1834 par le royaume de Piémont-Sardaigne pour se protéger de la France, alors principale ennemie. Constituée de cinq forts étagés sur la largeur de la vallée. Ces forts n'ont jamais vu le moindre combat, l'alliance franco-sarde de 1857 les rendent caducs. Le traité de Turin, précisait que la France s'engageait à les détruire. A l'exception du fort Charles-Félix, cet engagement n'a pas été respecté. En 1860, la France a fait des travaux afin de s'en servir pour se protéger, en sens inverse, d'une invasion italienne. Village d'Avrieux au premier plan.
Fort Victor-Emmanuel - Le plus grand, capable d'accueillir une garnison de 1500 hommes.
Fort Marie-Christine - Le plus élevé des cinq et le plus proche du village d'Aussois, aujourd'hui, transformé en restaurant et en gîte.
Redoute Marie-Thérèse - Isolée sur la rive gauche de l'Arc, reliée par une passerelle sur l'Arc au fort Victor Emmanuel.
Fort Charles-Félix - Construction 1820-1827, le seul à être partiellement détruit par Napoléon III en 1860.
Fort Charles Albert - Inachevé, les travaux sont interrompus en 1834. Il était relié par une tranchée au fort Marie-Christine perché à la même altitude. Aujourd'hui, seuls deux petits bâtiments de garnison et la base d'une tour veillent sur la vallée.
Barrage de Plan d’Aval - Édifié de 1945 à 1951 sur le lit du torrent de Saint-Benoît. Constitué par deux barrages obstruant deux dépressions entre lesquelles s’élève un merlon central dont l’altitude est de 1970 mètres environ. Sa retenue est de 3.900.000 m3.
Barrage de Plan d'Amont - Barrage-poids en béton, de 350 m de longueur tout en alvéoles et contreforts, appuyé sur le verrou glaciaire qui obstrue la vallée, édifié entre 1946 et 1956. Il recueille toutes les eaux du Saint-Benoît, sa retenue est de 8 000 000 m3. Ses eaux sont turbinées dans une petite centrale, cachée à son pied, avant d’être déversées dans la retenue de Plan d’Aval.
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