Capitale historique et culturelle de la Corse, occupant une position centrale dans l'ile, au confluent de Tavignano et de Restonica. La vieille ville aux ruelles escarpées, pavées de galets est dominée par l'impressionnante citadelle, posée sur son rocher, elle abrite depuis 1997 le musée de la Corse. Au départ de la ville basse, la vallée de la Restonica sauvage et romantique appartient aux points forts de la Corse. Le piton était déja fortifié au Xème siécle mais en 1419, le comte et vice-roi de Corse Vincentello d'Istria fait construire pour le roi Alphonse V d'Aragon, le château au sommet du rocher dominant la ville avec une muraille crénelée et trois tours pour combattre la république de Gênes. S’il oeuvre d’abord pour l’Aragon, c’est lui qui arrive entre 1421 et 1434 à règner en souverain sur la Corse et y installer son gouvernement. Il doit affronter la révolte du nord de la Corse, s’il est d’abord victorieux, il doit ensuite se retrancher dans Bastia, arrêté par les Génois, il est ramené à Corte et décapité en avril 1434 sur le grand escalier du palais ducal. Cette place forte sera occupée par intermittence par les seigneurs féodaux corses, les Génois et les Français. Au XVIIIème siècle, Pascal Paoli fait de la cité la capitale de son gouvernement pour la nation corse. En 1769, après la défaite de ses troupes à la bataille de Ponte-Novo contre Louis XV, la Corse passe sous domination française. Le comte de Vaux augmente les fortifications de la ville par la construction de la citadelle actuelle sur le principe des fortifications de Vauban, la construction s'achève en 1776. L'enceinte renfermait des maisons et une chapelle, Louis Philippe voulant en préciser les limites, les fait démolir, les habitants expropriés déménagèrent dans l'immeuble dit "des 300 propriétaires", construit à cet effet dans le quartier des Lubiacce.