QUE NOTRE FRANCE EST BELLE
SOREZE

Village médiéval du Tarn, niché dans un écrin de verdure au pied de la montagne noire. Emprunt d’histoire avec ses ruelles bordées de maisons à colombage et encorbellement, son abbaye école à la prestigieuse destinée, son beffroi, l'ancien clocher fortifié de l'église Saint Martin du XIIème siècle épargné par les huguenots. Il doit son origine et son développement à l’abbaye bénédictine Notre-Dame de la Sagne, fondée en 754, par Pépin d’Aquitaine, au pied de la place forte de Verdinius devenue Puyvert, aujourd’hui, l’oppidum de Berniquaut. Détruite au IXème siècle par les Normands, l'abbaye est reconstruite au Xème siècle, auprès d’elle, vient s'élever la "Ville Vieille". En 1210, lors de la croisade contre les Albigeois, la place forte de Puyvert est démantelée et ses habitants s’établissent dans la plaine à Sorèze. En 1377, des bandes de mercenaires saccagent et détruisent la cité, seul le monastère est épargné mais pendant les guerres de religion, il sera démantelé en 1573 par les protestants, ainsi que l’église paroissiale Saint Martin, où il ne restera que le clocher (symbole de la cité). Les matériaux de démolition servent à édifier les fortifications que Louis XIII fera démanteler en 1629. En 1636, il offre l’abbaye à Dom Barthélémy Robin qui restaure les bâtiments et affilie le monastère à la congrégation de Saint-Maur. En 1682, les moines y ouvrent une école; de 1776 à 1792, agrandie, elle abrite l’une des douze "Écoles royales militaires" créées par Louis XVI; en 1793, l'enseignement devient privé. Les dominicains reprennent l'école en 1854 sous la direction du père Lacordaire, la structure ferme en 1991. Monument Historique depuis 1988, aujourd'hui il abrite l'hôtel de ville et plusieurs musées.

Hôtel de ville et musée Dom Robert - Installés dans une partie de l'ancienne abbaye bénédictine fondée au VIIIème siècle. Elle a connu de nombreux bouleversements au cours du temps qui ont construit son histoire et son architecture. Elle doit sa renommée au mode d’enseignement novateur qu’elle pratique dès le XVIIème siècle jusqu’à sa fermeture en 1991. Sa notoriété est telle qu’elle est érigée sous Louis XVI, école royale militaire et accueille en ses murs des élèves venus du monde entier.
Clocher de l’église Saint-Martin - Unique vestige de l'édifice détruit en 1573 lors des guerres de religion. Restauré aux XIXème et XXème siècles.
Statue du père Henri Lacordaire - Dans la cour de l'école de l'abbaye. Après la révolution, l’abbaye devient une école privée, notamment sous la direction du père Lacordaire qui contribuera à donner un nouveau souffle à cette institution entre 1854 et 1861. Elle servira d’école jusqu’en 1991 où la vétusté des lieux impose sa fermeture. Le site est racheté en 1993 par la collectivité avec l’aide de partenaires privés. Des travaux de restauration ont été entrepris pour permettre de l'ouvrir à la visite.
Eglise Notre Dame de la Paix - Consacrée le 26 juin 1864. Les protestants occupent Sorèze en 1571 et de 1573 à 1580, en font une place forte et rasent l'abbaye et l'église Saint Martin, ne lui laissant que le clocher. N'ayant plus d'église, les habitants vont occuper jusqu'en 1793 une des chapelles de l'abbatiale, reconstruite à partir de 1638 pour célébrer la messe, jusqu'au début du XIXème siècle. La situation va changer avec l'arrivée du père Lacordaire à l'abbaye-école en 1854. Ce dernier offre 22 000 francs pour la construction de cette église ainsi que le terrain et les matériaux de l'ancienne abbatiale.
Ancien temple protestant - Construit en 1832 et désaffecté en 1946.
Bassin de Saint Ferréol - Principal réservoir pour l'alimentation en eau du canal du Midi. Construit par Pierre-Paul Riquet entre 1667 et 1672 dans le but d'alimenter le canal du Midi via la rigole de la plaine, nom donné au petit canal qui descend jusqu'au seuil de Naurouze. Mais le volume de la retenue se révèle insuffisant. En 1685, Vauban décide de creuser la percée des Cammazes et de surélever le barrage pour créer une réserve d'eau sur 67 ha et d’une contenance de 6 millions de mètres cubes.
Le Réservoir - Point central du système d’alimentation en eau du canal avec le barrage, les rigoles et la galerie des Robinets, ils sont les témoin d’une des plus monumentales réalisations du règne de Louis XIV. Le Réservoir, installé dans la maison de l’ingénieur est consacré à la découverte de cet ouvrage exceptionnel et à son concepteur, Pierre-Paul Riquet.
Entrée de la galerie des robinets - Pour découvrir le ventre du plus vieux barrage du canal. Au bout de la galerie, contre la paroi du grand mur, c’est le nom des 3 éléments en bronze, constitués d’un corps fixe relié à une partie mobile, le boisseau, sa rotation d’un quart de tour permet d’ouvrir totalement le robinet et de libérer 600 litres d’eau par seconde. Plusieurs fois remplacés, les robinets actuels datent de 1829 et sont utilisés jusqu’en 1994.
L'eau du lac jaillit de près de 10 mètres de haut et retombe dans les eaux du Laudot, qui alimente la rigole de la Plaine.
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