QUE NOTRE FRANCE EST BELLE
TRIGANCE

Village médiéval typique de Haute Provence dans un paysage sauvage, dominant la vallée du Jabron, perché à 790 mètres d'altitude sur le coteau, au pied de la montagne de Breis, dominé fièrement par sa forteresse, aujourd'hui, hôtel de caractère. Trigance à l'abri de son château du XIème siècle, cache un véritable trésor à remonter le temps le long de ses ruelles bordées de vieilles maisons aux portes anciennes: le portail du village, le campanile, le puits, l'église Saint Michel du XIIème, remaniée au XVIIème avec son clocher carré, plusieurs chapelles et ponts. Citée en 814, la "Villa Trigentia" dépendait de l'abbaye de Saint Victor de Marseille. Le château était primitivement situé sur le sommet de Biach, à 1213 m d'altitude. La forteresse actuelle est mentionnée en 1037, le comte de Provence y possède des droits en 1252. A cette époque, les habitants des villae, ainsi placés sous l’autorité d’un seigneur, vont se rassembler sur des sites stratégiques. Ce regroupement autour du château seigneurial est à l’origine du village actuel. On ne trouve trace de la seigneurie de Trigance qu'à partir du XIIIème siècle, elle est occupée par la famille de Pontevès puis par Romée de Villeneuve. Au XIVème siècle, la reine Jeanne l'inféoda à Jean de Raimondis, un de ses hommes d'armes, il reconstruit en partie le château, puis la seigneurie appartient successivement entre le XVème et le XVIIIème siècles aux Demandolx, Valbelle et Castellane-Majastres. Au cours de la guerre de succession d'Autriche, une armée austro-sarde envahit la Provence et occupe Trigance en décembre 1746, elle est repoussée par une offensive franco-espagnole les 21 et 22 janvier. Le château est détruit à la révolution et les archives brûlées, il sert de carrière de pierres et reste en ruines. A partir de 1960, il est restauré par deux familles successives, les Hartman qui décident sa restauration générale et une réutilisation en hôtel-restaurant, en 1971, l'opération sera poursuivie par Monsieur et Madame Thomas et jusqu'à aujourd'hui par leurs enfants.

Pont du Jabron - Initialement construit en bois, il subit à plusieurs reprises le déchaînement de la rivière. Après de nombreuses reconstructions et réparations l'ouvrage en pierres est achevé en 1761.
Le château - Edifié au XIème siècle, surplombe le village. A l’origine une enceinte flanquée de quatre tours rondes, celle, datée du XIème siècle a été démolie. Les trois autres tours, sont d’architecture différente en raison de leur édification successive. L’une des tours s’élevait jusqu’à 18 mètres de hauteur et le château comptait quatre étages. La tour nord-ouest a été bâtie en 1108, les deux autres sont du XVème et XVIème siècles. Inoccupé à partir des années 1730, à la révolution le château est pillé et démoli. Ensuite, il sert de carrière de pierres et malgré l’oeuvre du temps et des hommes, devenu bien communal, il s'endort dans ses ruines, jusqu’à ce qu’il soit réveillé dans les années 1960 pour un nouveau destin.
Le Portail - Appelé autrefois la porte de Saint Roch, dernier témoin des fortifications. Au dessus, les armes des Demandolx qui régnaient sur le village à l’époque de l’enregistrement des armoiries.
Puits de Farlampou - Du XVIIIème siècle.
Tour de l'Horloge - En 1727, les consuls de Trigance, décident de faire construire une tour d'horloge, pour subvenir à la dépense, une taxe de 20 sous par cote pendant 6 ans. La dame de Trigance, Anne-Marie de DEMANDOLX, offre de payer le tiers de la dépense, de nourrir l’horloger et de faire venir les fournitures nécessaires. En 1766, elle est construite sur la maison des marguilliers du Saint-Sacrement.
Marianne de Sibour - De Julien ROUVIER, 1862-1901, près de sa maison familiale, datée de l’an XXV, soit 1895, vingt après la proclamation de la troisième République.
Eglise Saint Michel - Erigée au XIIème siècle, régulièrement reprise et agrandie au cours des siècles. Le dépouillement des archives fait ressortir que 9 prêtres et 12 seigneurs sont enterrés dans la nef principale.
Puits-fontaine.
Quelques portes typiques du village.
Le lavoir - Edifié dans les années 1880, ancêtre des réseaux sociaux.
La porte du Temps - Entrée du château avec pont levis, côté village, creusée en partie dans le rocher.
Le château - Hostellerie de charme et de caractère trois ***.
Vue du village et de la vallée du Jabron entre les créneaux de la terrasse.
Chapelle Saint Roch - Chapelle votive édifiée en 1629 après une épidémie de peste.
Pont sur l'Artuby - Entre Trigance et Aiguines. Construit en béton armé entre 1938 et 1940, inauguré en 1946, d'une longueur de 142 mètres, d’une arche de 107 mètres et d’une hauteur de 138 mètres. Le plus haut pont d’Europe permettant la pratique du saut à l'élastique.
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