Vieille cité aux ruelles étroites, perchée sur son promontoire, établie sur un cap calcaire long de 1600 mètres et large de 100 mètres, dominant la mer par une falaise, à l'extrême sud de la Corse. De nombreuses civilisations ont toutes laissé de remarquables constructions, du néolithique, des empereurs romains, des doges de Pise et de Gênes, des moines dominicains et franciscains, de la royauté puis de la république française. Sur un périmètre de 6 hectares, la ville offre pas moins de 40 sites classés, à visiter comme un véritable musée à ciel ouvert. A l'origine de la ville actuelle, Boniface II de Toscane construit un château au lieu-dit Calcosalto en 832 qui prend le nom de Bonifacio. En 1195, la ville est colonisée par les Génois qui lui imposent des modifications militaires importantes. Comme tous les ports de commerce, son histoire a été mouvementée, notamment par un conflit entre Pise et Gênes qui se disputaient la citadelle, maillon stratégique militaire et complexe portuaire. Dans un premier temps, Pise fut maîtresse des lieux, Alphonse V d'Aragon y fait en 1420, un siège de cinq mois avant de baisser les armes face à l'intouchable cité. Bonifacio a subi de multiples attaques mais la plus terrible fut celle de la peste en 1528, épidémie qui fit plus de 4300 morts sur une population de 5000 habitants. En 1553, la cité assiégée doit se rendre à Dragut, ancien corsaire Turc, après arrangement, les Français prennent possession de la ville détruite et dépeuplée qu'ils commencent à reconstruire mais en vertu du traité de paix passé en 1559, elle est cédée à Gênes. En 1767, le traité de Versailles fait cession par Gênes de la Corse à la France.