"Un des plus beaux villages de France" perché sur un balcon calcaire, sans doute un des lieux les plus pittoresques de la Bourgogne. Outre son caractère défensif, il a été longtemps un carrefour économique, cette époque prospère se lit encore dans le patrimoine architectural, les belles demeures des nobles ou des riches marchands bourguignons des XIVème, XVème et XVIème siècles aux façades parfois ornées de tourelles et de fenêtres à meneaux et d’anciennes échoppes, toutes aussi remarquables. L'activité commerciale soutenue de Châteauneuf au cours des siècles peut s'expliquer par la sécurité apportée par la présence du château. Au XIIème siècle, Jean de Chaudenay crée une seigneurie indépendante pour son fils Jean. Suivant l'usage féodal, celui-ci prend le nom de Jean de Châteauneuf et s'y installe en 1175, sa situation est solidement assise, la maison-forte est établie dans une position exceptionnelle. De plus, la proximité de son père et celle de son oncle Hugues II, seigneur de Mont-Saint-Jean, lui apportent un appui. La sécurité est assurée dans la région, rapidement, sous sa protection se groupe une population et se crée un village. Dix seigneurs sur neuf générations se succèdent durant trois siècles. Au XVème siècle, la dernière châtelaine, Catherine de Châteauneuf, empoisonne son mari, elle est arrêtée, jugée et brulée à Paris comme une sorcière. Le duc Philippe le Bon confisque le château pour l’offrir à son frère d’armes, Philippe Pot qui lui apporte de nombreuses modifications. Le bourg prospère du XVIème au XVIIIème siècles, puis à l’écart des grands courants économiques du XIXème siècle, il s’endort pendant plus d’un siècle et demi pour se réveiller, à l’époque où l’autoroute du soleil s’empare du lieu comme toile de fond, ce qui a amené le tourisme.