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LE CROZET

"Petite Cité de Caractère" de la Loire perchée au-dessus du chef-lieu de canton, La Pacaudière, elle domine toute la plaine, bâtie entre deux ravins. Havre de paix et de tranquillité, grâce au travail de restauration commencé dans les années 1950 et continué par les habitants actuels passionnés par leur village. Construit entre le XI et le XIIIème siècle, le village n’est à l’origine qu’une forteresse érigée au XIème ou XIIème siècle, il n'en reste que le donjon aujourd’hui. Le site appartient dès le Xème siècle au vicomte de Mâcon célèbre pour ses pillages. Ses descendants cédent cette place forte aux comtes de Forez qui ceinturent la cité de muraille puis au XIIIème siècle, la dotent d’une charte communale. En agrandissant leur domaine par différentes acquisitions, il devient dès le milieu du XIVème siècle, une châtellenie importante qui le restera pendant plus de 300 ans, jusqu’à la pseudo trahison du connétable, où elle lui est confisquée et passe au duc de Bourbon. A la fin du Moyen Âge, Le Crozet est une place commerçante dont la renommée tient en grande partie à sa position géographique qui fait d’elle un passage obligé entre la plaine de la Loire et les monts de la Madeleine et à la croisée de plusieurs grands chemins dont celui du Forez. A partir du XVIIème siècle, le développement de la route royale qui deviendra la Nationale 7 provoque son déclin au profit de La Pacaudière. En 1971, la commune est le lieu d'une catastrophe ferrovière. Dans le tunnel du Crozet, un convoi venant de la raffinerie de Feyzin en retard pour le traverser, croise un convoi de marchandises, lui en avance sur son horaire! tous les 2 roulent à 30 km/h à cause de travaux mais l'un des wagons de marchandise déraille. Les wagons d'hydrocarbures s'enflamment et provoquent le pire scénario qui puisse se produire en milieu souterrain. Un incendie majeur alimenté par des citernes d'hydrocarbures, le souterrain ne résiste pas, il s'effondre en plusieurs points. Bilan: 2 cheminots et un ouvrier décédés, le tunnel a été remplacé par une tranchée.

Grande Porte - Témoin des fortifications édifiées en 1236 par Guy IV, premier comte de Forez, elle porte les blasons du Forez et du Bourbonnais.
Maison du Connétable - Maison à colombages du XIIIème siècle, elle a retrouvé sa fonction première en 1982.
Ancienne halle de la Cordouannerie - Du XIVème siècle, réhaussée au XVIème siècle.
Tour à Bec - Côté intérieur, située dans une courette, vestiges des murailles du XIIème siècle. Elle doit son nom avec sa forme particulière, unique dans le Roannais.
Maison Dauphin - Ancienne halle de la boucherie, construction de la fin du XVème siècle, très bien restaurée, spécimen de l'architecture sous le règne de Louis XII. Maison natale de Monseigneur Dauphin (1806-1882) d'ou son nom.
Maison Papon - Maison natale du jurisconsulte forézien, jean Papon (1500-1590) qui en achève la construction entreprise au XVème siècle par son père.
Musée - Maison à tourelle d’escalier du XVème siècle, la seule entièrement ouverte au public, elle accueille depuis 1959 le musée des arts et traditions populaires.
Eglise Saint Jean Baptiste - Construite en 1862 sur l’emplacement et avec les pierres de l’ancien château, grâce à Monseigneur Dauphin, bien en cour sous Napoléon III, il obtient de l’Empereur et des courtisans les fonds nécessaires à sa construction.
Donjon - Edifié au XIIème siècle en même temps que le château. Il était autrefois dominé par un clocheton qui abritait les cloches de l'église. Suite à la restauration de 1950, il prend une nouvelle forme avec l'ajout de créneaux.
Vue depuis le haut du donjon.
La tranchée de la catastrophe ferroviaire du 20 mars 1971, creusée en remplacement du tunnel effondré sous la chaleur du brasier.
Vestiges de l'ancienne église ou chapelle des vicomtes de Macon - Première église bâtie en 1180 par Artaud III, vicomte de Mâcon, pour le rachat de ses péchés. Fortement endommagée au XVIème siècle lors des guerres de religion, elle est reconstruite en 1659. Désaffectée en 1865 après la construction de la nouvelle église, elle sert ensuite de hangar. Plus entretenue, elle s’effondre en 1978 après un hiver très neigeux. Les décombres sont rachetées par l’association des "Amis du Vieux Crozet et La Pacaudière", qui aménagent le site en petit jardin public.
Tour à Bec côté extérieur.
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